Responsabilité numérique et régulation sont les conditions nécessaires à l’adoption des IA génératives en entreprise
Publié le 09 06 2023 | Mis à jour le 19 11 2024
Voilà maintenant 6 mois que ChatGPT monopolise l’attention du secteur des NTIC et même celui des médias qui le présentent comme un remède universel à tous les problèmes. Mais à l’instar des enzymes gloutons vantés dans les publicités pour lessive des années 70, le grand public se méfie de cette “innovation disruptive” dont on ne comprend pas grand-chose, tandis que le législateur y voit un facteur aggravant à un contexte économique et social déjà critique.
Les promesses délirantes et discours très naïfs doivent maintenant faire place à une approche plus pragmatique, cadrée et responsable des intelligences artificielles pour en faciliter l’adoption.
Les mois passent et la ferveur autour des IA génératives ne faiblit pas, surtout avec le lancement récent d’une application officielle pour iPhone : OpenAI launches an official ChatGPT app for iOS.
ChatGPT va-t-il devenir la boussole de notre quotidien ? Une sorte d’Oracle que l’on va consulter tout au long de la journée pour savoir où aller, quoi lire / dire / faire ? Cette perspective me fait froid dans le dos, et pourtant, c’est littéralement comme ça qu’OpenAI a choisi de promouvoir son application mobile.
Comme je le répète depuis le début de l’année, ce qui me perturbe réellement est le fait de mettre entre les mains d’utilisateurs pas forcément bien informés un outil à priori extrêmement puissant, mais qui souffre toujours d’un gros problème de fiabilité, car les réponses ne sont pas extraites d’une ontologie formelle, mais générées à partir de calculs statistiques : Un avocat se sert de ChatGPT pour rédiger un dossier juridique truffé de faux exemples inventés par l’IA. Mais ça n’empêche visiblement pas les médias de continuer à surfer sur la vague…
Lire la suite (FredCavazza)