Quel est l’impact écologique réel de Bitcoin ?
Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 06 11 2024
Depuis 2016, Bitcoin est présenté dans la presse internationale comme un accélérateur du désastre écologique. Pourtant, quand on y regarde de plus près, la consommation électrique du minage de cette cryptomonnaie est relativement négligeable. Et à terme, son développement pourrait même favoriser la transition énergétique.
L’histoire commence en 2016. Sept ans après sa création, Bitcoin prend un poids significatif sur les marchés financiers et dans les esprits. L’idée d’une monnaie 100 % électronique, sans organe de contrôle et uniquement régie par du code informatique et des protocoles open source, fait son chemin. Certains sont sceptiques, d’autres y voient une révolution comparable à celle d’Internet. Bitcoin fascine, intrigue ou inquiète, c’est selon. Mais il existe et ne peut plus être ignoré.
La grande presse s’y intéresse et semble découvrir le principe inhérent au fonctionnement de Bitcoin : le minage. À lui seul, a fortiori dans un contexte d’inquiétude écologique, le mot fait peur. Et la réalité qu’il recouvre n’est pas rassurante : les transactions Bitcoin sont vérifiées et validées par des calculs intensifs, effectués au sein de « fermes de minage » où s’empilent des ordinateurs spécialement conçus à cet effet. Bitcoin, son réseau et sa sécurité reposent entièrement sur du calcul informatique – donc de l’électricité. Les articles alarmistes se multiplient. « Bitcoin pourrait être un désastre pour l’environnement », annonce CNN en 2017. Le pourtant très technophile magazine Wired, s’inquiétant de ce monstre énergivore dont « l’empreinte carbone atteint des proportions considérables », prédit qu’« en juillet 2019 le réseau Bitcoin nécessitera davantage d’électricité que la totalité de ce que consomment les États-Unis ». Quant à Newsweek, publication connue pour son sérieux, on peut y lire que « le minage Bitcoin est sur la voie de consommer toute l’énergie mondiale d’ici à 2020 ». Ce n’est pas une blague.
Lire la suite (Usbek et Rica)