Cybersécurité : le gouvernement mise sur un filtre anti-arnaque et un cyberscore dès 2023
Publié le 08 11 2022 | Mis à jour le 20 11 2024
Dans le cadre du plan national pour la cybersécurité présenté par Emmanuel Macron en 2021, le gouvernement déploie des dispositifs pour protéger les Français des attaques en ligne. Promesse de campagne du chef de l'État, un filtre anti-arnaque sera testé l'an prochain.
La France affine sa stratégie en matière de cybersécurité. En visite le 27 octobre 2022 au Campus Cyber, érigé comme le "totem de la cybersécurité en France" par le gouvernement, Jean-Noël Barrot, ministre délégué au Numérique, a annoncé la mise en place de plusieurs dispositifs en 2023 pour protéger davantage les Français face à la multiplication et la sophistication des attaques en ligne. Le successeur de Cédric O souhaite ainsi développer une "cybersécurité du quotidien".
Dans ce sens, Jean-Noël Barrot a fait savoir qu’un filtre anti-arnaque allait voir le jour. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce dispositif vise à filtrer de manière préventive les adresses internet qui correspondent à des sites malveillants, aussi bien sur ordinateur que sur smartphone. Ce filtre sera proposé en version bêta à l’été 2023, avant un déploiement auprès du grand public un an plus tard.
Un cyberscore sur le modèle du Nutri-Score
Par ailleurs, le ministre a rappelé qu’un cyberscore allait être lancé l’an prochain. À l'image du système d'étiquetage Nutri-Score pour les produits alimentaires, les sites internet, y compris les réseaux sociaux, devront ainsi afficher un "cyberscore" officiel, soit une note permettant de signaler aux internautes le niveau de sécurisation des données hébergées par les sites qu’ils utilisent. Si les modalités de ce dispositif restent encore à définir, son entrée en application est prévue pour le 1er octobre 2023.
L’arrivée de ces deux mécanismes pour se prémunir des attaques et des arnaques en ligne s’inscrit dans le cadre du plan national pour la cybersécurité présenté en 2021 par Emmanuel Macron. Celui-ci est doté d'une enveloppe d’un milliard d’euros pour accélérer le développement de la filière. Jean-Noël Barrot a indiqué que 100 millions d’euros avaient déjà été engagés. D’ici à 2025, le gouvernement ambitionne notamment de multiplier par trois le chiffre d’affaires du secteur (7,3 milliards d’euros actuellement), créer 37 000 emplois et faire émerger au moins trois licornes (start-up dont la valorisation dépasse le milliard de dollars).
Article original (Les Numériques)