Comment l’État veut accompagner la transition écologique des collectivités grâce à l’IA
Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 07 11 2024
Le ministère de la Transition écologique a lancé, lundi 18 juillet, un appel à l’attention des collectivités pour développer des projets fondés sur l’intelligence artificielle (IA) dans un objectif de décarbonation et de sobriété énergétique.
Alors que le réchauffement climatique n’a jamais été aussi palpable qu’en cet été caniculaire dévoré par les flammes, la technologie peut-elle nous aider à atteindre nos objectifs de décarbonation et de transition énergétique ? C’est en tous les cas ce qu’espère le ministère de la Transition écologique avec le lancement, lundi 18 juillet, d’un appel à projets à base d’intelligence artificielle (IA). Ainsi, 40 millions d’euros sont mis sur la table par le plan France 2030 pour soutenir des “démonstrateurs d’IA frugale au service des objectifs de décarbonation et de transitions énergétique” dans les territoires.
Autrement dit, des expérimentations d’applications fondées sur la science des données pour accompagner la transition écologique : réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d’énergie, d’eau, d’espace ou de matériaux, prévention de la pollution, protection de la biodiversité… Par souci de cohérence, ces applications, souvent par nature gourmandes en données et ressources informatiques, devront se montrer elles-mêmes peu énergivores.
Ce nouvel appel à projets fait suite à un précédent appel à projets territoriaux à la thématique plus large. Dans ce cadre, 30 millions d’euros avaient été dégagés, à l’automne dernier, pour financer l’émergence de “territoires intelligents et durables” dans les collectivités et construire à terme un modèle à la française, ouvert, au service des usagers, protecteur des données et favorable à l’environnement. Une seconde vague est d’ailleurs ouverte en même temps pour soutenir de nouveaux projets.
Du prototype au démonstrateur
“Il existe de nombreux projets orientés « données et numérique », mais peu qui font vraiment de l’intelligence artificielle”, explique le chef de l’Ecolab du ministère de la Transition écologique, Thomas Cottinet, pour justifier le lancement d’un appel spécifique à l’IA. “L’ambition est de dépasser le stade de la preuve de concept (PoC) pour avancer vraiment avec des projets concrets”, poursuit-il. Ainsi, le cahier des charges de l’appel à projets précise bien que les démonstrateurs devront exploiter un véritable système d’intelligence artificielle et pas seulement mettre en œuvre une simple numérisation ou automatisation de processus. Le projet devra se plier à la définition de l’OCDE, et ainsi “simuler l’intelligence humaine et accomplir automatiquement des tâches de perception, de compréhension et de prise de décision, à l’aide de technologies”.
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