L'Assurance maladie lance Data pathologies, une plateforme open data des données de santé des Français
Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 06 11 2024
Pour rendre les données de santé des Français intelligibles, la Caisse nationale de l'Assurance maladie vient de lancer "Data pathologies". Cette plateforme open data permet aux professionnels et au grand public d'accéder aux millions de données collectées sur les dépenses en fonction des pathologies et des territoires. Une mine d'or pour les chercheurs, les décideurs publics et les entreprises.
La Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam) a lancé le 20 juin un nouveau site : Data pathologies. Il met à disposition du grand public, des professionnels et des décideurs publics les données sur la prise en charge des pathologies des Français, analysées chaque année entre 2015 et 2020 sous la forme d'une cartographie médicalisée des dépenses.
La solution technologique a été apportée par Opendatasoft, une entreprise française spécialisée dans la visualisation et la partage des données.
Rendre les données lisibles
Grande productrice de données de santé, ce n'est pas la première fois que la Cnam se met à l'open data. Chaque année, elle publie un rapport dans lequel "elle effectue un certain nombre d'analyses et fait des recommandations pour améliorer la prise en charge des soins", détaille Damien Vergé, directeur de la stratégie, des études et des statistiques de la Cnam, à L'Usine Digitale. L'ensemble de ces informations repose sur des données publiées sur son site. "En revanche, le contenu des données n'était pas très bien valorisé. Un certain nombre était publié sous forme de PDF, ce qui n'est pas très interactif", ajoute-t-il.
D'où l'idée de créer une plateforme dédiée pour permettre à chacun de pouvoir accéder aux données de l'Assurance maladie et de les comprendre simplement. Elle propose une approche par pathologie (traitement psychotrope, diabète, cancers, maternité…) et par territoire pour les 68 millions d'assurés que compte la France. Un onglet contient également "les données sources" pouvant être téléchargées et réutilisées sous forme d'API, note Damien Vergé.