Pollution numérique : quels sont les gestes qui comptent ?
Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 06 11 2024
Selon le dernier bilan conjoint de l'ADEME et de l'Arcep, l'impact du numérique représente environ 2,5% de l’empreinte carbone de la France par an. En cause notamment : la production des matériaux et des équipements connectés, mais aussi les comportements des utilisateurs. Entretien avec Raphaël Guastavi, chef du service éco-conception et recyclage à l’ADEME, qui livre quelques solutions pour limiter son empreinte.
Publiée le 19 janvier dernier et commandée par l'Etat, une étude conjointe de l’ADEME et de l’Arcep mesure l’impact environnemental du numérique en France. Quels principaux enseignements en tirer ? Réponse avec Raphaël Guastavi, chef du service éco-conception et recyclage à l’ADEME.
Quel est l'impact du numérique à l'échelle de la France ?
L’impact du numérique représente environ 2,5% de l’empreinte carbone de la France par an, soit presque 17 millions de tonnes d’équivalent CO2 émis dans l'atmosphère. Les services numériques représentent, quant à eux, 10% de la consommation électrique française. Ces chiffres sont issus de la récente étude réalisée par l'ADEME et l'Arcep. Elle porte notamment sur le cycle de vie des matériels et sur l’ensemble de l'écosystème numérique: les réseaux, les infrastructures, lesdata centerset les terminaux.
Quel poids représente la fabrication de nos appareils connectés dans la pollution numérique ?
La fabrication des terminaux a un impact prépondérant sur leclimatmais aussi sur les ressources naturelles qui ne sont pas toutes renouvelables. L’empreinte matière est d’environ une tonne par an et par habitant. Cette quantité, nous ne la voyons pas car nos terminaux sont notre seul lien aux services numériques. Or, derrière, il y a des réseaux, des infrastructures et des centres de données qui sont de plus en plus nombreux et qui nécessitent de plus en plus de matière.
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