Stéphane Trainel : “Le partage des données entre administrations préfigure l’État de demain, qui ira au-devant des usagers”
Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 07 11 2024
Le secrétariat général de Bercy organise, depuis le 21 juin et jusqu‘au 1er juillet, la deuxième édition de son forum “API-culture”, consacré aux API, ces petites interfaces permettant aux systèmes informatiques des différentes administrations de communiquer les uns avec les autres. L’administrateur des données de Bercy, Stéphane Trainel, explique l’intérêt de ce chantier, au cœur de la transformation numérique de l’État.
Que sont les API* ? Et pourquoi organiser un événement autour de ces API ?
Les API sont de petits programmes informatiques qui permettent à deux serveurs d’échanger des informations entre eux. C’est une manière de partager des données automatiquement entre administrations de l’État, mais aussi avec les collectivités locales, les organismes sociaux, ou même le grand public pour les données ouvertes. Les API sont des objets très techniques, arides, qui demeurent cachés derrière les murs de nos datacenters. Mais pour qu’elles soient mises en œuvre et porteuses d’une transformation réelle, il nous faut en donner une image séduisante, et concrète. Le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, a justement souligné, en ouverture du forum, l’impact des API dans la simplification de la relation entre l’administration et les usagers, particuliers ou entreprises.
Quels sont les bénéfices de cette “APIfication” de l’État ?
Inscrire son enfant à la cantine, enregistrer la création de son entreprise, demander une aide sociale, transmettre une facture électronique, exporter une marchandise… Toutes les procédures administratives, jugées parfois complexes, se doivent aujourd’hui de devenir plus simples, à un clic de chaque entreprise, de chaque citoyen, sans avoir à fournir une multitude de pièces justificatives. Bien qu’invisibles, les API permettent de simplifier les procédures administratives, en évitant par exemple de demander à l’usager ces informations qu’une autre administration détient déjà. C’est le principe du chantier “Dites-le nous une fois”.
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