L’État s’interroge sur l’avenir des algorithmes dans le service public
Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 08 11 2024
Le département Etalab présentait ce 25 juin le fruit de ses réflexions sur le futur des algorithmes publics. L’objectif : permettre à tout un chacun, qu’il soit concepteur, décideur ou administré, de questionner le déploiement et le fonctionnement de ces objets techniques, obscurs mais déterminants pour la vie des usagers.
Attribuer une place en crèche, calculer le taux d’imposition, déterminer l’éligibilité aux aides sociales ou encore gérer l’affectation des lycéens dans l’enseignement supérieur : l’utilisation des algorithmes est aussi diverse qu’il existe de démarches administratives et de services rendus au public. Pour autant, certains voient dans la généralisation des algorithmes publics une forme d’automatisation et de déshumanisation du service public ou les accusent d’embarquer des biais et donc de discriminer certaines catégories de personnes.
Au-delà de de sa mission première d’accompagnement à la mise en œuvre des obligations qui s’imposent aux administrations lorsqu’elles utilisent des algorithmes qui prennent des décisions concernant les usagers, Etalab a souhaité davantage s’interroger sur l’existence même de ces algorithmes et des problématiques sociétales qui se posent avec eux. “Notre questionnement de départ était de se demander quand est-ce qu’il est finalement opportun de ne pas déployer un algorithme”, a expliqué la cheffe du pôle “Accompagnement et communautés” d’Etalab, Soizic Pénicaud, en ouverture de la présentation de ses travaux spéculatifs, réalisés avec le studio Design Friction. L’objectif : “proposer aux administrations et à tout le monde des outils et méthodes pour comprendre et penser les enjeux des algorithmes publics et créer un dialogue autour d’algorithmes existants ou à venir”, a-t-elle précisé.
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