Le traquenard de la comparaison sociale numérique

Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 06 11 2024

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De récentes études ont révélé que certains réseaux sociaux pouvaient avoir un impact très néfaste sur les plus jeunes, en raison de leurs mécanismes alimentant la comparaison avec une réalité idéalisée. Faut-il en déduire pour autant que toute comparaison est mauvaise ? Pas sûr. Voici quelques éléments pour éviter de tomber dans le piège de la comparaison sociale numérique et tirer le meilleur de l’expérience d’autrui.

« Arrête de te comparer ! » Cette injonction est fréquente, car chacun d’entre nous a déjà fait la désagréable expérience des comparaisons abusives avec autrui. Nous connaissons tous le sentiment déchirant qui survient lorsque nous voyons ou entendons quelque chose sur les réseaux sociaux qui nous fait immédiatement remettre en question notre apparence, notre personnalité ou nos compétences. Et si le problème ne venait pas de la comparaison en soi, mais plutôt de la façon dont nous nous comparons ? Car en réalité, cesser de se comparer est tout simplement impossible. Nous cherchons constamment à nous définir comme étant distincts ou similaires aux autres, selon la théorie de la comparaison sociale. Cette dernière a été présentée pour la première fois en 1954 par le psychologue américain Leon Festinger, qui a émis l’hypothèse que nous faisons des comparaisons pour nous évaluer. À sa racine, l’impulsion est liée aux jugements instantanés que nous portons sur les autres – un élément clé du réseau de cognition sociale du cerveau qui peut être attribué au besoin évolutif de se protéger et d’évaluer les menaces.

Les humains naissent avec la tendance à se comparer aux autres afin d’évaluer leurs statuts et leurs capacités. L’émergence des réseaux sociaux renforce cette tendance, car ils affichent un tsunami d’informations personnelles qui peuvent être une puissante source de comparaison sociale.

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