Le numérique a besoin d’un régulateur mondial et pourquoi l’UE pourrait tenir ce rôle
Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 11 11 2024
On l’entend souvent : les données seraient le pétrole du XXIe siècle. Bien que frappante, la comparaison est fausse. Le pétrole est disponible en quantité limitée, alors que les données sont créées en continu par les utilisateurs, les ressources augmentant même de manière exponentielle au fur et à mesure que l’économie numérique se généralise. Ce changement de paradigme modifie drastiquement nos processus de création de valeur tels qu’ils existent depuis l’ère industrielle.
Afin de prospérer, les entreprises doivent repenser la production et la distribution de valeur au sein de ce nouveau cadre. Elles ont besoin, pour ce faire, que des normes techniques unifiées et qu’une gouvernance des données soit mise en place à l’échelle internationale. L’Union Européenne dispose à la fois de la volonté et de la capacité nécessaires pour établir ces régulations.
En 2012, la professeure américaine Anu Bradford de la faculté de droit de Columbia théorisait l’« effet Bruxelles » en référence à la capacité de l’Union Européenne d’exporter ses réglementations en dehors de ses frontières pour qu’elles soient adoptées à un niveau mondial. Les groupes internationaux estiment en effet qu’il est souvent économiquement, juridiquement ou techniquement plus pratique d’adopter les règles de l’Union au-delà de celle-ci, à cause de ses compétences réglementaires reconnue et de la taille de son marché commun, le premier dans le monde.
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