En Afrique, le numérique est une arme contre l’illettrisme
Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 06 11 2024
Le contexte pandémique a entraîné une accélération significative de la révolution numérique en Afrique, et dans le reste du monde. Bien que le continent ait tous les atouts pour s'inscrire et croître au sein de ce nouveau paradigme, certains défis persistent, parmi lesquels l'illettrisme et l'illectronisme qui maintiennent un pourcentage non-négligeable des populations africaines éloignées des avancées de notre siècle. La résolution de ces problématiques se doit d'être prochaine : il y va du développement de l'Afrique de demain.
Malgré un fort taux de scolarisation, l'illettrisme - au sens de maîtrise insuffisante des fondamentaux de la lecture, de l'écriture et du calcul - reste en Afrique un défi persistant. Un élève africain sur trois inscrit dans les systèmes éducatifs du continent ne suit pas de cursus régulier. Cet état de fait va souvent de pair avec l'illectronisme, qui peut être défini comme une maitrise insuffisante des outils informatiques et/ou de télécommunications de base, qui structurent pourtant le quotidien des sociétés modernes. En cause, la pauvreté des familles et des communautés, la faible qualité de l'enseignement, ainsi que le manque d'infrastructures : aujourd'hui encore, seuls 60% des africains ont accès à l'électricité.
Cependant, bien qu'ils constituent deux défis différents, la résorption de l'illectronisme peut mener à la fin de l'illettrisme. En effet, la maîtrise des outils numériques ainsi que l'accès à une connexion internet de qualité rendent accessible l'éducation à distance aux zones et foyers les plus modestes ou les plus reculés. Il apparaît ainsi que plus le numérique s'inscrira au cœur du quotidien d'Africains de toutes conditions, plus le continent aura de chance de parvenir à une résorption durable de l'illettrisme. La réponse à ces problématiques dépend maintenant d'importants investissements en faveur du développement de la couverture numérique du continent, issus tant d'institutions publiques que d'organismes privés.
Lire la suite (La Tribune Afrique)