Comment les sciences du numérique peuvent (aussi) aider à la préservation de l’environnement
Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 08 11 2024
Régulièrement pointés du doigt pour leur consommation d'électricité, de matières premières et leurs impacts environnementaux, le numérique et la recherche qui l’entoure ont pourtant un rôle majeur à jouer dans la transformation écologique de nos sociétés. Aller vers une plus grande frugalité et recyclabilité des technologies, mieux modéliser et comprendre l’environnement, accompagner le développement d’énergies moins émettrices, autant de sujets sur lesquels Inria s’engage.
D’une prise de conscience environnementale progressive…
Dès les débuts de l’institut, la modélisation des évolutions climatiques a été une thématique importante pour Inria. « Mais, précise Jacques Sainte Marie qui créée en 2012 l’équipe ANGE (analyse numérique, géophysique et environnement), si les préoccupations environnementales étaient présentes, il s’agissait plus de modéliser, comprendre et simuler les écoulements géophysiques ou les risques naturels que de s’intéresser à l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère. » Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, la production d'énergies renouvelables (éolien, solaire, hydrolien, houlomoteur…) et l'amélioration des systèmes énergétiques (production, distribution, stockage...) ont suscité de nombreux travaux en optimisation, modélisation statistique, etc.
C’est au tournant des années 2000 que se fait la prise de conscience : la fabrication des outils numériques et la consommation d'énergie induite ont des impacts environnementaux significatifs.
Face aux changements climatiques, les sciences du numérique sont à la fois une partie du problème et une partie de la solution. Avec le développement des réseaux, des datacenters et des appareils connectés, il s'agit de promouvoir la sobriété numérique, l'écoconception des outils numériques et cela via la recherche et l'innovation. Les effets du numérique sont nombreux : au plan organisationnel (virtualisation, télétravail), en médecine, en agroécologie (réduction des intrants) ou pour le développement d'outils participatifs.
… à une transformation des pratiques…
Citoyenne et scientifique, la prise de conscience est aussi institutionnelle. Sous l’impulsion de Céline Serrano (direction de l'innovation) et Peter Sturm (équipe-projet STEEP), un groupe de travail se met en place pour proposer des actions concrètes visant à aider tant les directions nationales que l’ensemble des personnels Inria à se saisir des enjeux environnementaux. Le groupe MakeSEnS rend son rapport à la fin du premier semestre 2019.
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