Avec le télétravail obligatoire, le droit à la déconnexion se fait plus important que jamais

Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 10 11 2024

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Depuis mars dernier, le télétravail plusieurs jours par semaine est devenu la norme pour des millions de salariés. Si cela a permis de développer une pratique qui peinait jusque-là à percer en France, elle a aussi rendu floue la frontière entre vie privée et vie professionnelle et de nombreuses voix s’élèvent pour revendiquer le droit à la déconnexion.

"Dans toutes les entreprises où cela est possible, le recours effectif au télétravail devra être renforcé", a appelé le Premier ministre Jean Castex, vendredi 29 janvier, à l’occasion de l’annonce de nouvelles restrictions, censées permettre d’éviter un confinement. Un retour en arrière, alors qu’il y a quelques semaines, la ministre du travail, Élisabeth Borne, avait justement allégé cette obligation face au risque de dégradation de la santé mentale des Français.

C’est maintenant le droit à la déconnexion qui est de plus en plus revendiqué par les travailleurs. Confinés à domicile où ils sont parfois branchés à leur ordinateur et smartphone 24h/24, sans temps mort entre leurs temps de vie, de nombreux salariés, cadres dans leur grande majorité, se plaignent. C'était le cas de 69 % d'entre eux en novembre, pendant le deuxième confinement, selon un baromètre annuel de l'Ugict-CGT/Sécafi, réalisé par ViaVoice, contre 60 % un an plus tôt.

Disponibilité permanente

Si les outils numériques permettent de travailler presque partout sans perdre de temps, cela peut vite devenir synonyme de "disponibilité permanente", déplorent nombre de ceux qui ont fait l'expérience du "télétravail forcé permanent" depuis le début de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19. Le "droit à la déconnexion" a été introduit dans la loi française en 2017, mais à ce jour, aucune contrainte, ni sanction ne sont prévues.

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